Une nouvelle exploration de Marion Vedrenne pour cette saison 2017-2018 du LEM, avec la création de Crépuscule, tirée de La Vie rêvée de Manon Lapière de Gilles Aufray. Une création de début d’automne qui se déploie dans le désert.

Quelle heure est-il ? Personne ne le sait. Il n’y a plus d’heure, peut-être. Dans la solitude de sa quête d’elle-même, Manon Lapière converse avec la Chose, l’Oubli et la Mémoire dans un moment suspendu où l’on hésite, où elle hésite, entre immuable et transitoire. Avec des gestes lents qui plongent le spectateur dans une sorte de méditation contemplative, elle trace une ligne, un chemin de grains de sable. Autour d’elle et avec elle, les marionnettes questionnent son rapport au passé et aux souvenirs. Doit-elle laisser le temps faire son ouvrage, ou plutôt s’ancrer dans la permanence ?

Et nous, que faisons-nous de notre mémoire ?

Après s’être questionnée sur le thème de la mémoire, avec lectures et recherches, le choix de Marion Vedrenne s’est porté sur un texte qui avait retenu son attention avant ce projet, tiré de La Vie rêvée de Manon Lapière, de Gilles Aufray. Elle avait déjà travaillé sur un épisode de ce récit avec Eternités, en exploitant l’argile sur scène. Pour celui-ci, c’est la marionnette à gaine qui est pratiquée, avec entre autres une adaptation de la gaine chinoise. Le texte a été retravaillé afin de s’harmoniser avec cette petite forme. Porté par la voix – ou les voix – de Marion, il nous interroge sur notre relation aux autres, au temps et aux souvenirs.

Crépuscule