Ça y est, nous arrivons à la fin de saison ! Nous vous proposons pour ce dernier rendez-vous avant l’été, de nous retrouver pour deux soirées hors norme !

Avec l’écrivain Laurent Contamin qui nous proposera le 15 juin une lecture Cette année-là (qui fait suite à une commande d’écriture du LEM) et le 16 juin, un monologue théâtral à géométrie variable En pure perte. Ces deux soirées se poursuivront avec un ciné-concert dans la cour du LEM, Nosferatu de F. W. Murnau accompagné par Pierre Boespflug au piano !

Jeudi 15 juin
21h : Cette année-là de Laurent Contamin

Le LEM avait donné pour défi à trois auteurs :  Gilles Aufray, Benoît Fourchard et Laurent Contamin d’écrire une nouvelle à propos de quinze objets retrouvés dans le grenier du théâtre. Après ses deux homologues, c’est donc au tour de Laurent Contamin de partager avec nous le fruit de sa réflexion avec la lecture de Cette année-là.

Auteur, comédien, metteur en scène, Laurent Contamin a travaillé pour le TJP de Strasbourg comme artiste associé et assistant à la direction artistique pendant cinq ans durant lesquels il met en scène des œuvres du répertoire telles que Roméo et Juliette, plus contemporaines avec L’enfant et la rivière d’après Bosco ou  des créations personnelles comme Les veilleurs de jour.

Eternel curieux, ses projets d’écriture sont aussi divers et variés que son activité de metteur en scène. Laurent Contamin avoue lui même se confronter à l’inconnu et s’intéresse aussi bien à l’écriture d’essais, de nouvelles, de poésie, qu’à des pièces destinées à une mise en scène marionnettique ou au jeune public.

Cette commande d’écriture à partir d’objets inconnus nichés au fond d’une boite semble donc le challenge idéal pour ce touche-à-tout qui quitte pour l’occasion l’écriture théâtrale au profit du format de la nouvelle qu’il avait déjà emprunté avec Partage des eaux en 2012 ou Carnets extimes en 2010.

Laurent proposera également un extrait de son monologue théâtral : En pure perte qui sera joué le lendemain.

22h15 : Ciné-concert Nosferatu de F.W. Murnau

Projection en plein air de Nosferatu de Murnau accompagné par le pianiste Pierre Boespflug.
(Plus d’infos, en bas de cette article)

 

Vendredi 16 juin
21h : En pure perte  de Laurent Contamin


En pure perte est une petite forme contée, performance philosophique, monologue théâtral à géométrie variable, pour public adulte à partir de 15 ans, qui interroge « l’être humain » dans une langue simple, actuelle et claire.

Laurent Contamin y donne la parole à  trois auteurs de langue allemande, Rainer-Maria Rilke, Heinrich von Kleist et Georg Büchner, trois francs tireurs qui préfèrent les questions aux réponses, le doute aux vérités faciles et les risques de l’abîme aux mirages de la mascarade : trois paroles d’une acuité troublante dans l’Europe d’aujourd’hui où nous devons poser la question du sujet quand les lobotomies consuméristes ou fondamentalistes voudraient nous priver de ce questionnement ; trois « théories de la relativité » qui, en ne cherchant pas à éluder sa fragilité, voire son vacillement, replacent l’Homme dans un autre rapport, plus juste, vis-à-vis du monde, des autres et de lui-même.

 

22h15 : Ciné-concert Nosferatu de F.W. Murnau

Projection en plein air de Nosferatu de Murnau accompagné par le pianiste Pierre Boespflug.

Hulter, un employé d’un agent immobilier, s’engage dans la forêt des Carpates, où des fantômes l’emportent dans un mystérieux carrosse roulant à un train d’enfer jusqu’à la demeure du Comte Orlok, alias Nosferatu. Celui-ci quitte peu après son château dans un cercueil rempli de terre, et commence son voyage sur un navire pestiféré. Etabli dans une ville hanséatique, le vampire disparaît en apothéose au chant du coq pour avoir été amoureux d’Ellen, la fiancée d’Hutler et s’être laissé surprendre par l’aube…

Film fascinant dont le succès fut de tous temps supérieur aux nombreux Dracula qu’inspira l’œuvre de Bram Stoker, Nosferatu traduit un des grands thèmes récurrents de l’imaginaire germanique : le grand amour qu’incarne Ellen triomphe du tyrannique Nosferatu.

Cette rencontre entre le cinéma muet et les musiques nouvelles s’inscrit dans une tradition des débuts du cinéma où chaque représentation était accompagnée d’un ou de plusieurs musiciens.

C’est également le moyen de faire redécouvrir les richesses d’un patrimoine cinématographique au travers d’une lecture musicale actuelle et d’affirmer l’incroyable modernité du film de Friedrich Murnau.

Pierre Boespflug, pianiste et compositeur :

Après des études classiques, s’oriente vers le jazz et les musiques improvisées ; suit les cours de l’ IACP et du CIM en 1983 ; participe à de nombreux stages, notamment avec Richie Beirach, Dave Liebman, Didier Levallet et travaille l’ improvisation avec Eric Watson. Multipliant les rencontres avec des musiciens d’ univers très différents, il est actif sur la scène nationale et internationale. Ses différents projets musicaux, allant du solo au big-band,  lui ont permis de croiser les chemins des musiciens tels que :

Xavier Charles, François Guell, Médéric Collignon, Joe Mc Phee, Annick Nozati, François Jeanneau, ClaudeTchamitchian, Eric Echampard, Philippe Dechepper, Tom Cora, Lê Quan Ninh, Thierry Madiot, Conrad Bauer, Christian Mariotto, Jean-Marc Montera, Ramon Lopez, Jacques Di Donato, Jean-Luc Cappozzo, Jean-Philippe Morel, Bernard Santacruz, Edward Perraud, Barre Phillips…

Il est également sollicité comme compositeur pour des ciné-concerts, des musiques pour le cinéma et la télévision, le théâtre, des partitions d’orchestres pédagogiques…

Tarif : 18 et 11 euros.