Afin de bien commencer les vacances, nous vous proposons Encore une belle journée d’après le livre jeunesse « Hulul » d’Arnold Lobel (Ecole des Loisirs) en théâtre d’ombres, installation marionnettique et musique en direct par la compagnie Atipik.
Le hibou est souvent victime de raisonnements qui pourraient être logiques mais qui, devant les circonstances, se révèlent absurdes et parfois étranges pour les plus petits. Dans la nouvelle intitulée, Des Bosses étranges, Hulul se demande ce que peuvent être les « bosses » qu’il aperçoit au pied de son lit. Lorsqu’il se lève, les bosses disparaissent, lorsqu’il lève un pied, l’une des bosses disparaît. Hulul est terrifié et se demande si ces bosses ne vont pas grossir durant la nuit. Finalement, il décide de dormir ailleurs, assis dans le salon, et laisse son lit aux bosses. Au cours de cette nuit, Hulul prend ainsi conscience de son corps de manière troublante et attendrissante.
Dans un autre conte, Etage et rez-de-chaussée, Hulul déplore de ne pas être à deux endroits différents en même temps, à l’étage et au rez-de-chaussée. Il tente l’aventure, en grimpant à toute vitesse l’escalier. Mais épuisé, il renonce à son projet et finit par s’asseoir juste au milieu du chemin, à la dixième marche de l’escalier. Délaissant son rêve d’ubiquité, Hulul choisit l’entre-deux, une situation qui n’est faite pour lui déplaire et qui ressemble à beaucoup d’entre nous.
Hulul découvre également les sentiments et ce qui peut sembler invisible. Dans le conte, Le thé aux larmes, le petit hibou s’aperçoit qu’il pense à des choses tristes. Il entreprend de collecter les précieuses larmes qui donnent au thé un goût si agréable. S’en suit un inventaire à la Prévert de choses tristes : des chaises aux pieds cassés, des chansons qu’on ne peut pas chanter parce qu’on a oublié les paroles, des cuillers qui sont tombées derrière le poêle, des livres qu’on ne peut pas lire parce que les pages ont été déchirées, des crayons trop courts pour écrire. On l’aura compris, Hulul, anti-héros nocturne et joyeux transmetteur, est hanté par l’idée de la disparition, de ce qui n’est pas visible. Il tente à chaque instant de renverser des situations d’interrogation, et passe sans prévenir de la réalité à la poésie.
Plus d’infos sur le spectacle ainsi qu’un teaser ici
Spectacle à partir de 2 ans Durée : 30 minutes Conception, mise en scène et jeu : Elisabeth Algisi Création sonore et musique en direct : Philippe Billoin Construction décor : Ionah Mélin Aide à la scénographie et objets marionnettiques : Laetitia Labre Costume : Christiane Meyer spectacle soutenu par la Région Grand Est Représentation samedi 11 février à 16h Tarif unique : 7 euros - Réservation conseillée