Marion Vedrenne, artiste associée du LEM, était la semaine dernière en résidence pour travailler sur son projet de marionnette et matériau, Ruptures (titre provisoire).
Janvier 2022 a marqué le début de sa réflexion et des recherches autour de cette création. Marion Vedrenne souhaite aborder les ruptures chez l’être humain et surtout aller au-delà de la rupture amoureuse dont nous pensons tous. Elle voudrait travailler sur les différentes ruptures dans une vie et plus précisément ce qu’elle provoque chez l’humain puisqu’il en traverse de nombreuses, depuis sa naissance et jusqu’à sa mort.
Aux travers de ces recherches, elle s’est plongée notamment dans la mécanique de la rupture c’est-à-dire le processus de rupture d’un matériau. En physique, on a besoin de comprendre pourquoi ça rompt afin d’anticiper et faire évoluer les matériaux.
Ce qui peut paraître très étonnant, c’est le commun entre le matériau et l’humain. Fragile, fatigue, stress, ténacité, endurance… Le vocabulaire utilisé lors de l’étude de la rupture est applicable à l’être humain !
D’un point de vue scientifique, la rupture est considérée comme une épreuve qui permet d’évoluer.
Tout le travail de Marion Vedrenne est donc d’allier physique et philosophie. Elle tente de comprendre comment l’humain réagit et en quoi les ruptures d’une vie ont leur importance. Il s’agit aussi d’appréhender la différence de traitement entre la rupture en physique et en philosophie. Elle aimerait contrebalancer les discours et proposer un regard positif sur le concept, comme en sciences : la rupture peut-être un drame, mais elle permet d’avancer.
Cette semaine au LEM lui a permis d’écrire mais aussi d’approfondir ses recherches notamment en philosophie et anthropologie ou encore sur l’utilisation de la marionnette.
Sa prochaine résidence aura de nouveau lieu au LEM, du 9 au 14 janvier prochain où elle continuera de travailler sur l’écriture mais aussi sur la forme aux travers de l’utilisation du métal ou encore du type de marionnette.